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Neurofeedback, grossesse et accouchement

Alors que les changements physiques de la femme pendant la grossesse sont depuis la nuit des temps évidents, les changements mentaux et cérébraux de la femme enceinte le sont beaucoup moins. Ce n’est qu’avec l’avènement des neurosciences que des études émergent s’intéressant au cerveau de la femme enceinte et des jeunes mères. Le corps, sous l’influence des hormones, se transforme mais le cerveau également. Si ce n’est un mal pour un bien puisqu’il va préparer la femme dans son aptitude maternelle, ceci est d’abord possible grâce à la neuroplasticité et de la capacité du cerveau à se restructurer infiniment. C’est dans ce contexte que le neurofeedback peut être un outil intéressant.

Soutenir les changements physiques et mentaux de la grossesse avec le neurofeedback

Les 9 mois d’une grossesse se suivent mais ne se ressemblent pas : c’est un véritable marathon pour la femme. Depuis les premières semaines de changements hormonaux brutaux pouvant la conduire à être aussi bien nauséeuse, fatiguée, qu’avoir son corps qui la « lâche » – articulations qui s’assouplissent, assèchement des yeux, de la peau, volume de la poitrine augmentant drastiquement, sommeil agité, vessie à vider constamment, … La capacité de chaque femme à accueillir ce corps changeant n’est pas définie à l’avance et va même varier de grossesse à grossesse.
 
Comment garder ce lien à notre corps qui se modifie sans cesse ? Comment accepte-t-on et garde-t-on son calme et sa « santé mentale » devant la profusion de changements à accepter et à faire sien ?
Quand pour certaines ce sera facile et évident, pour d’autres ce sera un vrai calvaire.
La partie mentale se rajoute à cela. Attendre un enfant, ce n’est pas anodin. C’est passé d’un statut femme à un statut mère mais cela redéfinit aussi notre relation à tout, notre famille, notre compagnon, notre vie. Pour beaucoup d’entre nous, cette période va réveiller des peurs enfouies, des conflits familiaux, cela va remuer le passé, faire émerger des stress non traités qu’on pensait avoir oublié, …
 
L’on va aussi bien se perdre, se trouver, se retrouver, se redéfinir. Certaines vont détester, d’autres adorer, chacun vivre ce projet, ces réjouissances, cette nouvelle étape de vie à sa manière. Peut-être même que dans cette transition de 9 mois, l’on passera d’un état à un autre sans comprendre ni le pourquoi ni le comment.
Pendant ces 9 mois, vous serez sûrement accompagner, que ce soit par des sages-femmes, des docteurs, thérapeutes, … Vous vous plairez d’essayer des méthodes comme le yoga, la sophrologie, la méditation et sûrement d’autres qui vous attirent alors si ce n’est que vous les pratiquiez déjà au préalable.
 
Tous ces outils nous aident à nous relaxer, à accepter les changements, à se reconnecter au corps, apprendre à s’écouter, à prendre le temps. Ces techniques ont toutes un point commun qui est la dissociation entre esprit, corps et environnement, où l’individu perd plus ou moins la notion de soi, de l’espace et du temps. Elles vous font passer de la simple relaxation à un état extatique pour certaines : on apprend, on « travaille » un état modifié de conscience propice à la décontraction et au lâcher prise.
 
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Soutenir les changements cérébraux de la grossesse avec le neurofeedback

Il manquerait une partie si nous ne parlions pas de changements chimiques induits par la grossesse. Sous l’effet des hormones, c’est aussi la structure cérébrale du cerveau qui se modifie. Les hormones peuvent exercer une puissante influence sur les cellules du cerveau, et aucun moment dans la vie d’une personne ne produit des fluctuations hormonales plus extrêmes que la grossesse. Elseline Hoekzema, neuroscientifique à l’université de Leiden a dirigé une étude publiée en décembre 2016 démontrant que certaines zones du cerveau perdent de leur volume et se re-organisent, comparant cela au cerveau d’un adolescent chez qui les hormones déclenchent un « élagage généralisé des synapses » (connexions entre les cellules nerveuses). Cet « élagage synaptique » est un phénomène cérébral qui élimine certaines connexions entre les cellules cérébrales pour encourager la facilitation de nouvelles connexions.
 
Chez la femme enceinte, les zones du cerveau qui ont le plus rétréci étaient celles impliquées dans la cognition sociale, la capacité de comprendre ce que quelqu’un d’autre pense et ressent.
Les interprétations et hypothèses émis par les chercheurs du domaine tendent à dire que :
  • Une cognition sociale améliorée pourrait aider une mère à prendre soin de son bébé, lui permettant de décoder le language de l’enfant et de comprendre ce dont il a besoin, la préparant ainsi à la responsabilité de prendre soin d’une autre vie
  • Les femmes rapportant aussi des problèmes de mémoire mentale et spatiale pendant la grossesse, le cerveau concentrerait son énergie et ses ressources pour s’occuper du bébé
 
Comme tenu de ces changements, les chercheurs orientent leurs recherches aussi vers les implications de ces changements cérébraux qui confèreraient probablement une vulnérabilité au développement de troubles mentaux, dépression postpartum, etc.
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Préparer l'accouchement avec le neurofeedback

La fin de cet article est finalement le bouquet final. La fin des 9 mois arrive au dénouement (dé-nouer) intense qui est l’accouchement.
Cette fin de grossesse est aussi caractérisée par le corps physique (et mental ?…) qui va s’ouvrir, préparer le passage du bébé, laisser passer l’enfant. On est dans un crescendo de lâcher prise, lâcher le mental, lâcher le corps. Dénouer les noeuds, laisser les choses se faire, lâcher le contrôle également.
 
Je me souviens avoir entendu parler que l’activité des zones cérébrales chez les femmes enceintes variaient pendant les 9 mois de grossesse, passant d’une activité initiale dans des fréquences plus ancrées – comme d’habitude – à des fréquences plus détachées (typiquement celles des enfants) en milieu de grossesse, allant ensuite vers celles des méditations profondes. (Je recherche les écrits et travaux sur cela à l’heure actuelle)
 
Dans nos vies trépidantes actuelles, il me semble qu’on ne fait pas/plus/peu d’espace pour ce besoin d’espace justement, ce besoin de ralentissement, ce besoin de déconnexion, ce besoin de lâcher prise. Finalement en étant prises par nos occupations pour certaines, dans le mental pour d’autres, dans ses peurs, mais également comptant de moins en moins de rituels dans notre société actuelle, nous n’accompagnons pas/plus/peu forcément cette dernière partie du voyage.
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Vous êtes intéressée ?

Envie d’essayer ? N’hésitez pas, cela ne pourra que vous faire du bien. Nos séances se déroulent à mon domicile, en pleine nature hors de la ville, à quelques kilomètres de Bruxelles. Si vous ne pouviez pas vous déplacer, dites-moi et nous organisons cela chez vous.

Une séance, un havre de paix. Une séance, pour vous et votre bébé.

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